Dans le contexte actuel de réchauffement climatique et de mutation des modes de consommation, l’horticulture se trouve à un carrefour entre préservation des savoir-faire ancestraux et intégration des technologies modernes. Face aux enjeux du développement durable et de la production locale, les métiers de la filière horticulture évoluent pour répondre aux nouvelles exigences des marchés.
Sommaire
Des techniques de culture toujours plus respectueuses de l’environnement
En matière d’agriculture, l’horticulture a longtemps été perçue comme une activité « traditionnelle », marquée par des pratiques souvent peu soucieuses de l’environnement. Toutefois, face à la prise de conscience généralisée de l’impact écologique de notre alimentation, cette perception tend à s’inverser, grâce notamment à l’apparition de nombreuses innovations dans le secteur.
Les pratiques agroécologiques sont aujourd’hui mises en avant pour préserver l’environnement tout en garantissant des rendements satisfaisants. La diversification des cultures, la rotation des parcelles, ainsi que l’utilisation de procédés biologiques pour lutter contre les maladies et nuisibles permettent de diminuer l’usage de produits phytosanitaires et de favoriser la biodiversité.
Méthodes biologiques et alternatives
La lutte biologique est au coeur des nouveaux systèmes de culture innovants. Le recours aux insectes auxiliaires, aux micro-organismes et aux végétaux pour réguler les populations de ravageurs permet d’éviter l’utilisation d’insecticides chimiques, souvent néfastes pour la santé humaine et l’environnement. De plus, des techniques alternatives comme la confusion sexuelle ou les barrières physiques offrent des solutions non-chimiques de protection des cultures.
L’horticulture connectée, une réponse aux défis climatiques
Face aux défis posés par le changement climatique, l’introduction des nouvelles technologies dans l’horticulture s’impose comme une nécessité pour adapter et optimiser la production. Grâce à l’internet des objets (IoT), il est désormais possible d’effectuer un suivi en temps réel des cultures et des conditions environnementales qui les entourent.
Maintenir une atmosphère contrôlée avec les outils numériques
L’utilisation de capteurs connectés permet de recueillir des données sur la température du sol, l’humidité, la salinité ou encore la luminosité. Ces informations sont ensuite analysées et utilisées pour adapter les pratiques culturales et ainsi améliorer la qualité des plantes tout en économisant les ressources. La possibilité d’automatiser certains gestes, comme l’arrosage ou la ventilation, contribue également à affiner la gestion et assurer des conditions optimales pour les productions.
Le développement de filières locales pour répondre à la demande croissante de proximité
Avec une population mondiale toujours plus urbaine, la recherche d’un mode de vie plus responsable et connecté à son environnement se traduit par un engouement pour les circuits courts, le « consommer local » et une attention accrue à la traçabilité des produits. Les horticulteurs ont tout intérêt à s’inscrire dans cette dynamique en privilégiant des modes de production respectueux de l’environnement et des attentes sociétales.
Les jardins partagés et les espaces urbains dédiés à l’horticulture
Pour répondre à cette demande en plein essor, les métiers de l’horticulture se diversifient et évoluent vers des modèles de production en circuits courts : vente à la ferme, marchés locaux et approvisionnement de la restauration collective par exemple. L’aménagement d’espaces verts urbains, tels que les potagers partagés ou les toits végétalisés, contribue également au développement de l’horticulture participative et pédagogique, passionnante pour petits et grands.
L’avenir de la filière horticole passe aussi par la formation
Afin de préparer les professionnels aux défis qui se présentent et leur offrir les compétences nécessaires pour imaginer l’horticulture de demain, les formations doivent évoluer. De nouvelles compétences entrent ainsi en jeu : gestion pilote des ressources naturelles, optimisation de l’énergie et maîtrise des outils numériques. Pour accompagner les futurs acteurs de la filière, de nombreux organismes proposent aujourd’hui des formations spécialisées, comme ifad-g.fr, mettant l’accent sur une approche globale et durable de l’horticulture.
Ainsi, des pratiques plus respectueuses de l’environnement aux innovations numériques en passant par le développement de filières locales et de nouvelles formations, l’avenir de l’horticulture s’annonce prometteur pour les professionnels et les consommateurs soucieux d’un monde plus vert et responsable.